À l’heure où les centres commerciaux ont l’injonction d’accueillir tout le monde, des lieux de soins refusent leur accès aux malades et aux personnes vulnérables.
Un bébé de 4 mois n’a pu être reçu pour son suivi et ses vaccinations car ses parents n’avaient pas le Pass sanitaire.
Une femme de 84 ans, handicapée, a dû se rendre seule auprès de son spécialiste car son fils qui l’accompagnait a été refoulé.
Un homme de 43 ans n’a pu accéder à la consultation précarité, empêché dès l’entrée de l’hôpital.
Des personnes venant prendre rendez-vous sont bloquées avant d’atteindre l’accueil de l’hôpital.
Le Pass sanitaire ne garantit pas l’absence de contamination, puisque l’on peut être vacciné
Instaurer un contrôle à l’entrée des établissements de soins va à l’encontre des valeurs d’accueil qui font l’éthique des soignant e s.
Rien ne justifie l’exclusion du soin et encore moins au moment de cette crise sanitaire.
Les professionnel le s de santé et les structures sanitaires ont l’expertise et l’expérience de la gestion des infections nosocomiales. Iels savent mobiliser ces ressources pour éviter les risques de contamination.
Les lieux de soins sont aussi les meilleurs endroits pour informer sur la vaccination en répondant aux inquiétudes des patient e s. A défaut de ces efforts, les personnes les plus fragiles et les plus éloignées du soin sont celles qui sont les plus pénalisées, tout comme elles sont celles qui payent le prix le plus fort de l’épidémie Covid.
L’accueil dans les lieux de soins doit être inconditionnel et égalitaire.
Nous invitons l’ensemble des professionnel le s de santé à s’opposer à toute mesure d’éviction des patient e s.
Nous demandons aux directions des établissements de soins de refuser toute entrave à l’entrée dans leurs locaux.
Nous exigeons du gouvernement qu’il renonce au Pass sanitaire, nouvelle source d’exclusion sociale.