Le Syndicat de médecine générale ne s’associe pas à l’appel à la grève lancé pour les 1er et 2 décembre par un groupe de médecins libéraux·ales et repris par d’autres syndicats.
La défense d’un soin de premier recours de qualité, accessible à toutes et tous ne saurait passer par des revendications corporatistes portant sur le tarif des actes de consultation et le chantage au déconventionnement. En effet, ce sont encore une fois les assuré·es sociaux·ales qui in fine paieront la note, sans pour autant voir leur quotidien s’améliorer.
Le SMG ne partage pas les revendications quant à l’augmentation des tarifs des consultations en médecine générale, mais milite au contraire contre la rémunération à l’acte et contre la libéralisation de la protection sociale. Il défend une assurance maladie obligatoire universelle remboursant à 100 % [1] où « chacun·e cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».
Il ne partage pas non plus la critique systématique de l’exercice coordonné et du partage des tâches avec les autres professionnel·les de santé. Au contraire, il défend l’idée que la pluridisciplinarité et les regards croisés entre professionnel·les sont une partie de la solution pour améliorer l’état de santé individuel et global de la population [2].
Concernant les modifications de la formation des internes en médecine générale, le SMG avait déjà pris position pour défendre les conditions de travail et la qualité de la formation des étudiant·es en médecine [3]. Il persiste à penser que l’amélioration de la formation des étudiant·es en médecine sur un plan qualitatif est une meilleure piste pour améliorer l’accès aux soins.
Paiement à l’acte, libéralisation de la protection sociale, Mon espace santé, téléconsultation, 4e année de médecine générale, etc. : fausses bonnes idées, vraies dégradations des soins. Augmentation des services publics, 100 % Sécu pour chacun·e et démocratie sanitaire, voilà où est l’avenir selon le SMG.
Pour la défense d’un système de santé vraiment égalitaire, solidaire et respectueux des conditions de travail des professionnel·les de santé, rejoignez le SMG !
Vos commentaires
# Le 17 janvier à 17:20, par N’GOM Marie En réponse à : Grève des 1er et 2 décembre : le SMG n’appelle pas à la grève
Quel plaisir de vous lire !
Pourquoi n’entendons pas plus vos positions dans l’espace public ? Un contre poids, une autre parole. Pour que nous puissions aussi devenir des patients éclairés ou à défaut que nous puissions choisir les praticiens qui défendent un système de santé, une pratique de la médecine bref un modèle de société qui nous ressemble.
Où pouvons nous prendre la parole comme patient pour soutenir votre démarche et suivre les combats aussi pour sauver notre hôpital public ?
Marie
# Le 5 février à 12:07, par Skål En réponse à : Grève des 1er et 2 décembre : le SMG n’appelle pas à la grève
Merci Marie pour votre message !
Notre syndicat est minoritaire et non représentatif et nous ne répondons pas systématiquement aux sollicitations des média. C’est peut-être la raison pour laquelle notre point-de-vue est peu visible dans les media "main-stream".
Nous serions bien sûr très content.es d’avoir plus de presse et de toucher un large public.
Le SMG accueille certe majoritairement des médecins mais nous considerons que la santé et un sujet qui appartient à tou.te.s et c’est la raison pour laquelle nous avons des adhérent.es d’autres professions (de santé ou pas) et que nous accueillons aussi les adhésions de citoyen.ne.s qui se sentent concerné.es par ces débats.
Nous serions heureux.ses de vous compter parmi nous si vous souhaitez porter notre parole dans nos combats et pour sauver l’hôpital public.