Les membres des associations nantaises : Le MRAP, le Gasprom, RESF, AJS, La Cimade, la LDH, le collectif UCIJ (Uni(e)s contre l’immigration jetable), le collectif MIE ainsi que de nombreux citoyens, s’inquiètent du sort réservé aux jeunes mineurs étrangers isolés venus chercher refuge dans le département de Loire Atlantique, entre autres.
Alors que la loi française concernant les mineurs sur notre territoire et la Convention internationale des Droits de l’Enfant obligent à leur protection et leur accompagnement (accueil, logement, suivi éducatif, santé…), de plus en plus de ces jeunes sont laissés à la rue, sans aucun moyen de subsistance. Ceci, alors même que la plupart sont pourvus de documents d’état civil de leur pays attestant de leur minorité.
Depuis septembre 2015, une centaine de MIE âgés de 14 à 18ans n’ont pu être scolarisés dans le département. Le rectorat leur refuse l’accès à cette scolarisation, qui est un droit, au motif qu’ils ne seraient pas mineurs, le malentendu vient de là. En effet, leur minorité leur est officiellement déniée à la suite de la période d’évaluation dite multidisciplinaire prévue par la loi de protection de l’enfance du 14 mars dernier, évaluation confiée à une association financée par le conseil départemental.
Nous contestons, avec beaucoup d’autres, la teneur de cette évaluation qui peut notamment aller jusqu’à imposer des tests osseux dont la faillibilité n’est plus à démontrer. Il en résulte un système inique de tri de ces enfants, à la suite duquel la moitié seulement des nouveaux arrivants sont pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance (A.S.E).
Ces jeunes ont fui la guerre, la misère, ils ont subi de grands traumatismes en chemin vers l’Europe. S’ils restent ici, seuls et sans soutien, ils sont en grand danger. La puissance publique, les institutions ont le devoir de les protéger.
Nous demandons que dès la rentrée de septembre 2016, tous les mineurs isolés étrangers soient intégrés dans les établissements scolaires publics, comme y obligent la Convention internationale des Droits de l’Enfant et la loi française.
Mobilisons-nous pour la scolarisation de tous les mineurs isolés étrangers (MIE), à Nantes et partour en France
Publié le mardi 7 juin 2016