Les 5 militants CGT de Roanne, Cristel, Christian, Didier, Jean-Paul et Gérald ont été arrêtés hier matin 23 mai à leur domicile, suite à leur refus de se soumettre au prélèvement ADN après leur condamnation injuste à une peine non exécutoire pour « dégradation légère d’un bien par inscription, signe ou dessin » pour des faits liés à des actions syndicales en plein conflit des retraites en 2010.
Ce mercredi 22 mai ils se sont rendus à leur convocation au commissariat pour préciser qu’ils refusaient de remettre leur ADN considérant qu’ils n’étaient pas des bandits. Par contre symboliquement ils ont remis leur carte d’électeur soutenus par plus de 300 militants rassemblés à cette occasion.
Nous apprenons hier matin que dès 6h30 la police s’est rendue au domicile de chacun pour les arrêter et les mettre en garde à vue. Leurs appartements ont été fouillés. Cette attitude est révoltante et intolérable.Leurs familles sont très choquées par cette intervention musclée et humiliante. 3 sur les 5 n’étant pas à leur domicile à cette heure (horaires de travail oblige) sont obligés de se "planquer" à l’heure où vous recevrez ce message. Ils refusent d’être considérés comme des criminels.
Coupables de n’avoir rien fait de condamnable !
Avec la loi d’amnistie qui se profilait, on pensait le dossier définitivement clos. Après plus de deux ans de cauchemar judiciaire, les 5 de Roanne devaient être lavés définitivement de toutes accusations. Mais c’était sans compter sur le refus du gouvernement de faire voter par l’Assemblée le texte adopté au Sénat permettant l’amnistie des infractions commises dans le cadre de mouvements sociaux. Et c’était aussi sans compter avec l’acharnement des pouvoirs publics contre nos 5 camarades.
L’annonce hier matin de l’arrestation de Cristel, Christian, Didier, Jean-Paul et Gérald a été ressentie comme une attaque inacceptable par les militants réunis à Montreuil pour le Comité confédéral national de la CGT. Dans un communiqué (voir ci-dessous), le CCN demande au Procureur Général de Lyon ainsi qu’au Procureur de Roanne que cessent immédiatement les gardes à vue et que les poursuites soient abandonnées.
Le CCN "appelle toutes les organisations de la CGT à intervenir pour exiger la libération et l’abandon des poursuites de nos cinq camarades".
En lien avec les camarades de l’UL de ROANNES nous vous demandons de faxer dès réception de ce message la motion annexé en pièce jointe au :
Commissariat de ROANNE : 04 77 67 76 05
Sous-préfecture de Roanne : 04 77 71 42 78
Tribunal : 04 77 44 48 22 .
Egalement, signez la pétition en ligne : "Pour l’expression et les libertés syndicales et la relaxe des cinq militants CGT Roannais"
www.petitions24.net/comitedesoutien
Communiqué du Comité Confédéral National CGT
Inacceptable ! L’acharnement en direction de nos camarades de Roanne continue
Ce matin, 23 mai 2013, à 6h30 la police a arrêté : Christel, Christian, Didier, Jean-Paul et Gérald à leur domicile, suite à leur refus de se soumettre au prélèvement ADN. Leurs appartements ont été fouillés. Cette attitude est révoltante et intolérable. Leurs familles sont très choquées par cette intervention musclée et humiliante.
Nos camarades, encore une fois, sont traités comme des criminels. S’agit-il encore une fois de faire un exemple pour briser la résistance des militants ?
La CGT n’ccepte pas cette répression syndicale, cet acharnement qui s’ssimile à du harcèlement.
Non ! Cristel, Christian, Didier, Jean-Paul et Gérald ne sont ni des criminels, ni des délinquants, ni des casseurs. Mais des militants honnêtes, ils ont simplement exercé un droit fondamental, le droit de manifester, le droit de libre expression.
La CGT demande au Procureur Général de Lyon ainsi qu’a Procureur de Roanne de mettre fin immédiatement à ses gardes à vue et d’bandonner toute poursuite judiciaire à l’ncontre de nos cinq camarades de Roanne.
Montreuil, le 23 mai 2013