Alors que les discussions sur la réforme de l’Aide médicale d’Etat (AME) débutent mercredi 25 septembre 2019 à l’Assemblée nationale, nous tenons à défendre le droit aux soins et à la santé de toutes et tous sur notre territoire.
Le projet de loi discuté à l’Assemblée prévoit de restreindre l’accès aux soins des patient
e s ayant droits à l’AME. Cette Aide médicale d’Etat permet aux patient e s « sans papiers » d’avoir accès aux soins. Et parfois avec difficultés, car certain e s soignant e s ne respectent pas la loi et refusent de les accueillir ou leur font faire l’avance de frais sur les soins sans pratiquer le tiers payant intégral. Pour ces patient e s sans ressources financières, le projet de loi prévoit un reste à charge sous forme d’un ticket modérateur (7,50 euros pour une consultation de 25 euros en médecine générale) et prévoit également de limiter le panier de soins aux maladies dites graves. En tant que généralistes, nous pouvons témoigner de l’utilité de l’AME. Sans cette aide, beaucoup de nos patient.e.s étranger.e.s n’auraient pas accès aux médicaments, aux examens et aux soins, auxquels ils et elles renonceraient, aggravant leur état de santé.Sous prétexte d’économies, c’est toute la logique du droit humain fondamental aux soins et à la santé qui est attaquée. C’est tout l’inverse qu’il faudrait faire. Le SMG demande au contraire de ne plus réduire les soins couverts par l’AME à un « panier de soins ». Le SMG s’associe donc aux appels des associations et des soignant
e s dans leur diversité, pour défendre une couverture maladie de haut niveau pour toutes et tous. Il y aurait tout intérêt à fusionner l’AME et la CMU dans le cadre de la PUMA pour assurer l’accès aux soins à tout e s les habitant e s du territoire.Le SMG s’oppose aux velléités du gouvernement ou du parlement de réduire le droit à la Sécurité sociale et donc l’accès aux soins et à la santé. Nous proposons plutôt la mise en place d’une Sécurité sociale à 100 % pour toutes et tous.