Sous prétexte d’une demande par les pouvoirs publics d’une participation accrue des médecins généralistes à la permanence des soins, des syndicats de médecins généralistes ont appelé à la fermeture des cabinets les samedis matin pendant les fêtes pour réclamer une revalorisation de leurs actes. Le Syndicat de la Médecine Générale (SMG) refuse cette grève ainsi que les revendications corporatistes, inflationnistes qui y sont associées.
En effet, la revalorisation des actes ne résoudra pas la crise de la médecine générale. Avec des revenus très confortables (7 300 euros par mois en moyenne en 2018), les médecins n’ont pas besoin de plus d’argent, mais de meilleures conditions d’exercice. Surchargé
e s et débordé e s, nous avons besoin d’une meilleure répartition des médecins sur le territoire, d’un travail plus collectif et collaboratif avec les autres soignant e s et l’hôpital public pour assurer la permanence des soins. Pour réaliser ce projet, nous devrons aussi changer nos modes de rémunérations, sortir du paiement à l’acte et de la prime à la performance. Il nous faudra massivement réinvestir et défendre le service public hospitalier mis à mal par les coupes budgétaires qui l’étranglent. Nous devrons sortir de la logique de marchandisation de la santé, notamment dans le secteur privé.Pendant et après les fêtes, le SMG soutiendra d’autres grèves, celles qui défendent la protection sociale (retraites) et les services publics, l’hôpital et l’Éducation nationale notamment.
Guillaume GETZ
Président