Le conseil d’administration du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens (SYNGOF) a menacé d’une « grève » des IVG pour obtenir la satisfaction d’une revendication financière catégorielle auprès du ministère de la Santé. Et ce, 7 mois après que son ex-président ait assimilé l’IVG à un homicide.
Déclenchant ainsi un tollé général : Chantage inacceptable ! Menace indigne ! Dans un communiqué du 14 mars, le Syngof « rétropédale » en assurant qu’il n’arrêtera pas la pratique des IVG. Leur menace aurait été faite sciemment pour interpeller le ministère !!! Ainsi, ils se permettent d’invoquer des questions financières pour refuser aux femmes un service auquel elles ont droit, se rendant ainsi coupables d’entrave au droit légal à l’IVG.
La diminution des moyens alloués aux centres d’IVG à l’hôpital public est déjà catastrophique par la baisse des effectifs et la dégradation des conditions de travail. On est proche du sabotage de ces structures...
Dans le secteur public, les IVG sont effectuées en majorité par des médecins généralistes pour l’IVG instrumentale.
Ces professionnels ont été les pionniers dans la pratique de l’IVG et ont accompagné le combat des femmes avec le MLAC et Le Planning Familial pour le droit à l’avortement dans les années soixante-dix.
Les propos du Syngof diffusés sur les réseaux sociaux sont ouvertement une volonté de redonner le pouvoir sur le corps des femmes aux gynécologues !
S’ils ne veulent plus faire les IVG, ouvrons alors le droit aux sages-femmes de réaliser les IVG par méthode instrumentale ! Demandons aux femmes elles-mêmes avec qui elles souhaiteraient continuer ce combat pour ce droit sans-cesse remis en cause !
Le Syndicat de la Médecine Générale condamne fermement ce chantage et réaffirme le droit des femmes à disposer de leur corps et à obtenir les IVG dont elles ont besoin dans de bonnes conditions