24/03/15 - Une « RTU » (recommandation temporaire d’utilisation) pour l’Avastin dans le traitement de la forme humide de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) devrait être effective « avant l’été », annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). La Commission d’évaluation initiale du rapport bénéfice/risque des produits de santé du 19 mars 2015 a finalement rendu un avis favorable à l’utilisation de l’Avastin (bevacizumab) pour la DMLA dans sa forme néovasculaire. La RTU permet de prescrire un médicament qui n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour l’indication en question. Entérinant l’avis de la commission, le directeur général de l’ANSM, Dominique Martin, a décidé de poursuivre le processus de la RTU pour définir ses modalités (suivi des patients, conditions de prescription et délivrance...).
C’est la fin d’un trop long feuilleton qui a coûté très cher à l’Assurance maladie. La DMLA est actuellement traitée par le seul Lucentis alors que l’Avastin coûte 50 euros par injection contre 800 euros pour le produit du laboratoire Novartis pour un résultat similaire. Rappelons qu’une circulaire de la Direction générale de la santé de mi-juillet 2012 a interdit aux hôpitaux d’utiliser l’Avastin dans cette pathologie « afin de préserver les impératifs de sécurité sanitaire ». Cette interdiction avait provoqué à l’époque une véritable consternation dans tous les grands services d’ophtalmologie des hôpitaux français (voir lettre 513 du 5 août 2012). En juillet dernier, le député Gérard Bapt avait déclaré que l’utilisation de l’Avastin dans la DMLA permettrait « une économie pour la Sécurité sociale de 200 millions d’euros par an au minimum ».
DMLA : l’Avastin, un médicament bien moins cher enfin autorisé- Sciences et Avenir 25 mars 2015
Avastin 25mg/ml (bevacizumab) : Avis favorable de la commission bénéfice/risque pour une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) - Point d’Information - 24 mars 2015