Le SMG n’appelle pas à rejoindre le mouvement de protestation des autres syndicats de la médecine libérale.
Pourtant les raisons de la colère sont présentes. Une fois de plus, ce gouvernement, comme les précédents, méprise la médecine générale. Il ne faut rien attendre de cette future loi de santé publique qui passe à côté de l’essentiel.
Ce dont nous avons besoin, c’est d’une nouvelle organisation de l’offre de soins pour aller vers un système d’offre de santé. La médecine libérale peut-elle répondre à ce défi ? Ce n’est pas en s’enfermant dans des revendications tarifaires autour du prix de la consultation et en tournant le dos au tiers payant que l’on peut espérer être compris des citoyens de ce pays, au moment où la crise économique fait tant de mal à la population. L’impasse corporatiste est patente depuis 20 ans.
Aujourd’hui si la médecine générale libérale veut retrouver son identité et imposer sa reconnaissance par le pouvoir politique, c’est en se mobilisant avec les citoyens pour exiger : le développement du travail collectif et coordonné, le tiers payant généralisé, l’indépendance de la formation et de l’exercice professionnel, la redéfinition des missions du médecin généraliste au regard des besoins de santé de la population et un financement solidaire du système de soins et de santé. Sans un soutien fort de la population, rien ne se fera.