Faire douze milliards d’économie sur le budget de la protection sociale, c’est faire le choix de l’irresponsabilité. Le démantèlement de l’hôpital public tel qu’il est entrepris par les fermetures d’hôpitaux conduit à la pénurie. Nous savons qu’à la prochaine épidémie d’une maladie infectieuse, les conditions de soins seront calamiteuses avec pour conséquences des pertes de chances pour guérir. L’accès aux soins en médecine de ville reste plus que jamais inégalitaire. Les nouvelles formes, innovantes, d’organisation de l’offre de santé médico-sociales dans les quartiers populaires risquent de fermer faute de subventions, comme le montre la situation de la Case Santé à Toulouse. Les nouveaux modes de rémunérations qui permettent aux professionnels de se regrouper dans les Maisons et Pôles et Centres de santé doivent être généralisés en 2015. Il est à craindre que le financement ne soit pas à la hauteur des besoins et que, au-delà des discours et des annonces d’estrades, la réorganisation du système de soins s’arrête faute de moyens. Par contre, les dépassements d’honoraires pour les consultations spécialisés ne faiblissent pas, accentuant l’exclusion des soins pour une partie grandissante de la population. Cette austérité généralisée aggravent les inégalités de santé, la régression est enclenchée, cela nous ne pouvons l’accepter.
Le SMG se joint à l’appel* à la manifestation du 23 septembre à 11 heures devant le ministère de la Santé à Paris, 14 avenue Duquesne, Paris 75007
*appel lancé par la « convergence des hôpitaux en lutte contre l’hôstérité » : http://www.coordination-nationale.org/Convergence/2014/tract%20hosterite%20manifestation%20du%2023%20Septembre%202014.pdf et relayé par plusieurs associations, dont la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, notre santé en danger...