La mort de Jacques Richaud nous plonge dans une profonde tristesse. C’est le combat commun pour bâtir une société plus juste qui nous a fait rencontrer, c’est sur la route de cet idéal que nous avons cheminé ensemble.
Compagnons de route du SMG et de la revue Pratiques, nous avons partagé des débats passionnants et passionnés, parfois au-delà du raisonnable, mais faut-il être raisonnable pour changer le monde ! Jacques avait le don pour mobiliser notre colère, notre soif de justice sociale et d’égalité. Son immense culture et connaissances des luttes populaires ont souvent guidé notre réflexion. Combien de fois son éclairage des évènements nous permettait de saisir le sens profond et les enjeux cachés de ce qu’il se passait. Ses écrits, ses poèmes, faisaient du bien. Il pratiquait la chirurgie, nous pratiquons la médecine générale, mais cette différence s’estompait tant nous partagions les valeurs de la médecine au service du peuple. Quelle mauvaise idée que de mourir l’ami ! tu restes à nos côtés, la lutte continue.
Didier Ménard