Le Syndicat de la Médecine Générale appelle les soignants et les citoyens à soutenir financièrement les grévistes en participant aux caisses de grève.
Face au refus total du gouvernement de revenir sur le projet de loi travail, dit « loi El Khomri », le mouvement social n’a d’autre alternative que de diversifier les formes d’opposition. Le SMG soutient ce mouvement et appelle ses adhérent.e.s, sympathisant.e.s, et les citoyen.ne.s à être solidaires avec les salarié.e.s en grève. Chacun.e est invité.e à soutenir les caisses de grève qui se constituent en choisissant le montant et la caisse à soutenir.
Le projet de démantèlement du Code du travail, en donnant plus de pouvoir au patronat, vise à favoriser le profit d’une minorité au détriment des conditions de vie d’une majorité. Non seulement il y aura des conséquences économiques (travailler plus pour gagner moins), mais les droits qui permettent de protéger la santé des travailleurs seront bafoués.
La médecine du travail, déjà malmenée par la loi Macron, est mise en péril par la suppression de l’avis d’aptitude ou d’inaptitude. Les visites systématiques n’existeront plus. Le dispositif de surveillance médicale renforcée pour les femmes enceintes, les travailleurs.ses handicapé.e.s ou exposé.e.s à des risques (amiante, rayonnements ionisants) sera remplacé par un dispositif de sélection à l’embauche ou au maintien dans l’emploi. Le patronat n’avait pas attendu le projet de loi El Khomri pour tenter de limiter le rôle des médecins du travail ; il pourra maintenant les utiliser à son service au mépris de la santé des salarié.e.s.
Le mépris du gouvernement pour l’Assemblée nationale, la criminalisation des actions syndicales légitimes et les mesures libérales développées ces dernières années dans les sphères économique et sanitaire nous amènent à souhaiter, aujourd’hui plus que jamais, une convergence des luttes pour défendre notre système de protection sociale et la santé des travailleurs.