Le 12 octobre prochain auront lieu les élections des représentants des professionnels de santé libéraux au sein des Unions régionales des professions de santé (URPS). Le SMG ne donne pas de consignes de vote pour des raisons politiques.
Le SMG défend un système de santé solidaire et public qui s’oppose aux valeurs libérales, défendues par les autres syndicats de médecins libéraux. Nous nous opposons ainsi aux propositions allant à l’encontre de l’intérêt des patients :
- Rémunération unique à l’acte favorisant la médecine à la chaîne, inadaptée aux problèmes de santé publique actuels.
- Liberté tarifaire et dépassements d’honoraires, source d’inégalité d’accès aux soins.
- Liberté totale d’installation rendant là aussi l’accès aux soins difficiles dans certains territoires.
- Toute puissance des médecins sur la santé. Là où la CSMF veut « la médecine aux médecins » [1], nous demandons débat sur les soins et la santé avec les citoyens.
Ce que nous défendons :
Le SMG réitère ses propositions, que nous avons déjà largement détaillées [2] :
- Suppression des franchises médicales.
- Garantie d’un guichet unique au sein de la Sécurité sociale solidaire pour la gestion du tiers payant généralisé.
- Sortie du paiement à l’acte majoritaire et évolution vers la capitation, le salariat et le forfait.
- Diminution puis suppression planifiée du ticket modérateur en soins primaires.
- Formation initiale et continue indépendante de l’industrie pharmaceutique et contrôle du lobby pharmaceutique pour éviter à l’avenir des catastrophes type Médiator®.
- Lutte contre les dispositifs favorisant la part des systèmes assurantiels privés : suppression du secteur II et des dépassements d’honoraires.
Certains de nos adhérents ont rejoint des listes MG France. Nous ne soutiendrons pas nationalement ce syndicat, auquel nous sommes liés historiquement. En effet, les prises de positions récentes de MG France nous interrogent sur sa volonté d’élaboration d’un système de santé plus solidaire : inflation tarifaire, rejet du tiers payant généralisé (position impopulaire), non affirmation claire d’un tiers payant géré uniquement par l’Assurance maladie et de l’exonération du ticket modérateur en soins primaires.
Au-delà des élections, nous invitons les professionnels de santé, les élus et les citoyens à se saisir des questions concernant les missions de service public des soignants et des travailleurs sociaux. Nous pensons qu’il est indispensable que ce débat débouche sur une politique de réduction des inégalités dans les champs du social, du soin et de la santé.