Les politiques d’austérité néolibérales imposées par la Troïka avec la complicité des gouvernements en place mènent la Grèce au désastre, mettant en danger la santé et la vie de la population. On assiste ainsi à la recrudescence des dépressions, à la prolifération de pathologies telles que l’hypertension, les maladies cardiaques, le cancer, ainsi qu’à la réapparition de maladies pendant longtemps disparues, comme la tuberculose et le paludisme. Le chômage est aussi cause d’une mortalité accrue. En même temps, de nombreuses catégories de la population, notamment celles qui sont les plus vulnérables : enfants, femmes enceintes, familles monoparentales, malades chroniques, migrants, personnes dépendantes, personnes handicapées... sont en danger, étant privées de soins et de suivi adéquats.
Cette augmentation considérable des besoins se heurte à un système public de santé qui s’effondre et se trouve incapable d’y répondre. La réduction brutale des dépenses publiques de santé et de protection sociale à un moment où la fréquentation des hôpitaux publics ne cesse d’augmenter crée un problème sanitaire qui frôle la catastrophe humanitaire.
Le nombre des personnes n’ayant plus accès à l’assurance maladie (plus d’un tiers de la population) et de celles qui, tout en bénéficiant d’une couverture sociale, n’ont plus les moyens de payer les tickets modérateurs et les médicaments nécessaires augmente à un rythme alarmant.
Des politiques du même type se développent en France et dans d’autres pays d’Europe, du Sud en particulier, car les gouvernements poursuivent le démantèlement des services publics. Nous voulons le rétablissement d’un service de santé public, gratuit, universel et de qualité partout en Europe.
Devant une telle situation, l’heure est au rassemblement et à la solidarité en France et en Grèce. En Grèce, des réponses populaires se développent sous forme de pharmacies et
dispensaires sociaux autogérés. Mais les besoins qu’ils sont appelés à couvrir dépassent considérablement les moyens dont ils disposent.
Nous voulons apporter tout notre soutien à ces réseaux solidaires grecs, et inscrire cette solidarité à l’échelle européenne :
- en collectant et en envoyant des dons financiers, du matériel médical et pharmaceutique nécessaire aux pharmacies et dispensaires sociaux ;
- en informant sur la crise sanitaire et sociale en Grèce comme sur les politiques qui en sont les causes ;
- en facilitant les contacts directs entre structures de santé, associations et collectifs français et les dispensaires sociaux autogérés, en vue de jumelages éventuels ;
- en créant en France une chaîne européenne de solidarité impliquant les acteurs associatifs, professionnels, politiques, syndicaux.
Nous voulons une Grèce sans Mémorandum où tous et toutes aient accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé, à la dignité. Nous nous inscrirons dans toutes les initiatives porteuses d’une telle ambition et nous saisirons l’occasion de l’Alter-Sommet qui aura lieu les 8 et 9 juin à Athènes pour organiser un convoi solidaire à destination des dispensaires sociaux grecs.
Nous vous invitons aux premiers dons de solidarité à l’occasion d’une réunion publique le samedi 23 mars, à partir de 17h00, au 6 avenue Mathurin Moreau, Paris 19e (Mo Colonel Fabien).
No de compte pour des dons :
CCP 27 964 96 A 020
Pour toute information concernant le collectif « Solidarité France-Grèce pour la Santé » ainsi que pour le suivi des initiatives, veuillez visiter notre page : http://solidaritefrancogrecque.wordpress.com/
Pour signer l’appel, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante en précisant votre appartenance associative, syndicales ou politique : france.grece.solidarite.sante@gmail.com