Alors que la pandémie de coronavirus a été annoncée par l’OMS le 13 mars 2020, le Syndicat de la Médecine Générale (SMG) s’inquiète des difficultés de notre système de santé à y faire face. La politique d’austérité et de destruction de nos services publics rendra la tâche d’autant plus difficile.
Depuis le début de la crise sanitaire, l’Etat appelle à la mobilisation de toutes et tous. Mais peut-on mobiliser davantage des soignant.e.s épuisé.e.s, travaillant en sous-effectifs et se donnant à 150 % pour faire tourner un hôpital abandonné des pouvoirs publics ? Peut-on protéger et soigner les malades quand la politique est à la fermeture des lits ? Peut-on demander aux soignant.e.s de premiers recours, déjà débordé.e.s, un effort supplémentaire alors que rien n’a été fait pour organiser un système de santé solidaire cohérent sur le territoire ?
L’épidémie de coronavirus survient après des mois de grève de soignant.e.s hospitaliers qui veulent simplement des moyens pour faire leur travail. Ces soignant.e.s n’ont reçu que du mépris de la part du gouvernement.
Ce gouvernement, qui mène ouvertement une politique ultralibérale et austéritaire, notamment pour l’hôpital, aura sa part de responsabilité dans les conséquences de l’épidémie qui s’annonce.
Nous, médecins généralistes, professionnel.le.s de santé, usager.e.s nous nous mobilisons pour la santé de toutes et tous et sommes solidaires de tou.te.s les soignant.e.s et acteur.trices du système de santé. Mais nous n’oublions pas la dimension politique sociale et environnementale de la crise qui est systémique. Nous réclamons des moyens pérennes pour nos hôpitaux et la fin de sa privatisation. Nous continuerons à nous mobiliser pour un système de santé public et solidaire, loin des logiques de profit.