Rencontres de Printemps mai 2014 - SMG, la revue Pratiques et des collectifs, des médecins, des internes, des étudiants : Pour la construction d’un système de santé solidaire et indépendant

Publié le mercredi 2 avril 2014

Du vendredi 9 mai au dimanche 11 mai 2014
Centre Théologique de Meylan-Grenoble
15 chemin de la Carronnerie 38240 Meylan
http://www.ctm-grenoble.org/

Depuis deux à trois ans, des rencontres ont lieu entre le SMG, la revue Pratiques et des collectifs, des médecins, des internes, des étudiants.
Ces rencontres sont des temps de débat, de construction et aussi des moments de convivialité.
Nous partageons la volonté d’agir « Pour la construction d’un système de santé solidaire et indépendant ». Nous voulons modifier dès aujourd’hui nos pratiques individuelles et collectives, pour en faire des leviers de transformation vers ce système de santé solidaire. Nous ne voulons pas rester dans le constat ou la déploration, mais réfléchir collectivement au « faire autrement ».
Au fil de ces rencontres, la décision de co-organiser des rencontres nationales et d’en élaborer collectivement le contenu a été prise. Elle a donné naissance à ces journées de printemps.
Elles auront lieu près de Grenoble, grâce à l’accueil du Collectif santé de Grenoble. Elles se dérouleront du vendredi 9 mai à 9 heures au dimanche 11 mai à midi.

Programme

Vendredi 9 mai

9 heures : accueil

9 h 30 – 13 heures : Atelier marchandisation de la santé
« Tout individu bien portant est un malade qui s’ignore ». En 1933 déjà, le Dr Knock, personnage fictif de théâtre, avait compris les conflits d’intérêts économiques, idéologiques et politiques, entre les Institutions de la Santé et la Santé des individus. De la place de l’industrie pharmaceutique dans l’exercice médical, en passant par un Etat démissionnaire en matière de service public, aux revendications « petits bourgeois » du corps médical, chacun contribue de la marchandisation de la Santé.

Les dépenses de santé ont atteint un niveau sans précédent, au même titre que l’offre de « soin ». Pourtant les individus ne se sont jamais autant plaints et inquiétés pour leur santé.
Entre idéologie totalitaire de la santé à des fins d’utilité sociale, et obsession de rentabilité, est-on encore dans le progrès ? La médecine est-elle encore pour la santé ?

Mais la Santé n’est pas un marché. Il est temps d’élaborer, par des regards croisés de citoyen-e-s, praticien-e-s de soin, soigné-e-s, des réponses collectives aux injonctions de rentabilité.
Il faudrait comprendre que ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’une nouvelle offre technologique, de nouveaux granules homéopathiques, ou de « médecines alternatives » toujours aussi inaccessibles et dépossédantes, mais de retrouver du pouvoir de santé et de soin sur notre propre corps, par nos propres moyens. Tout malade est aussi un bien portant qui s’ignore.

Repas

15 heures - 18 h 30 : Atelier formation soignante
Aujourd’hui en France, la formation des soignant-e-s est inadaptée à la pratique : celle des médecins est sélective, élitiste, technique, centrée sur l’hôpital et les stages sur le terrain sont beaucoup trop tardifs ; celle des infirmier-e-s est de plus en plus universitaire avec peu de soutien pour la pratique... Les étudiant-e-s sont indispensables au fonctionnement de l’hôpital, on le sait et on les exploite. Les futurs praticien-e-s redoutent l’installation ou l’évitent. Et tout au long de sa pratique, on a besoin de temps pour se former. Les questions sociales et psychologiques restent très marginales dans les formations soignantes initiales et continues alors qu’elles sont prééminentes dans la pratique professionnelle.
Les questions de santé publique sont abordées du côté des comportements individuels, sans prendre en compte les questions d’environnement, et d’organisation sociale, et la nécessaire vigilance du travail de lanceur d’alerte. Enfin, la formation reste encore beaucoup sous l’emprise de l’industrie pharmaceutique, et des lobbies d’une médecine très technico centrée.
Pour celles et ceux dont c’est le métier, la formation soignante doit permettre tout au long de sa pratique de nourrir la flamme et de naviguer entre les écueils. Si l’on ajoute à cela tous les soignant-e-s dont ce n’est pas le métier (patient-e-s, famille, ami-e-s, entourage), qui restent isolé-e-s, avec peu de soutien théorique et matériel, tout ceci contribue à un système de soins inégalitaire et désadapté aux réalités des besoins de santé.
Cette situation suscite chez nous des colères. Mais heureusement, nous connaissons des initiatives alternatives enthousiasmantes pour former autrement les soignant-e-s : en développant l’esprit critique, le travail en réseau, la recherche de solidarité et la démarche de lancement d’alerte. Les idées fourmillent pour imaginer d’autres façons d’apprendre et de transmettre. Afin de développer ou d’entretenir le droit aux soins et à la santé, le travail collectif est précieux.

19 heures : repas et soirée conviviale

Samedi 10 mai

9 heures : accueil

9 h 30 – 13 heures : Atelier Inégalités sociales de santé
Les inégalités sociales de santé sont flagrantes dans notre pays, que ce soit les rares statistiques permettant de différencier l’état de santé des populations discriminées (discrimination de classe, de « race », de sexe, etc.) ou le constat des actrices et acteurs de terrain, l’état de santé d’une personne semble bien conditionné à sa place dans les rapports sociaux. Les causes de ces inégalités sociales de santé sont les déterminants sociaux de la santé (revenus, discriminations, accès au soin, accès aux dispositifs sociaux, alphabétisation, précarité, etc.) dont la prise en compte actuelle par le système de santé est faible et peu aboutie (mélange des causes et conséquences, volonté d’individualisation des causes, culpabilisation, insistance erronée sur le rôle de la technologie, de « la médecine », du système de soin, etc.).
Nous proposerons dans cet atelier de réfléchir collectivement à la nature et la fabrique des inégalités sociales de santé. Puis, à partir de là, de travailler sur notre rôle et nos pratiques professionnelles vers une prise en compte accrue des déterminants sociaux de la santé par les soignant-e-s et les travailleur-euse-s sociaux-les. Enfin, nous proposerons, à partir de l’existant, de réfléchir à un réseau de pratiques de santé pour faire reculer les inégalités sociales de santé et faire avancer une politique de santé qui ne se glorifie pas d’être « égalitaire » sans réellement le travailler.

Repas

15 heures – 18 h 30 : Atelier santé communautaire
La notion de santé communautaire en délimitant un territoire précis, en incluant la population dans les fondements de sa pratique et en travaillant de manière horizontale, vise à apporter des solutions à de nombreuses problématiques actuelles dans le champ de la santé et du soin.
La participation comme principe de base, l’horizontalité, la pensée holistique de la santé pourront amener une série de changements, tant au niveau du/de la soignant-e que du/de la soigné-e.
Mais si ces principes semblent sur le papier être idéaux, ils restent difficiles à mettre en œuvre en pratique.
La santé communautaire couvre un éventail de pratiques, d’acteur-trice-s et de modalités structurelles, en France comme à l’étranger, qu’il nous semble intéressant d’aborder dans un premier temps, à travers des présentations et _ partages d’expériences.
Puis nous nous interrogerons et nous positionnerons par rapport à notre réappropriation de ce concept, ses raisons, ses modalités de mise en œuvre concrète dans le système de santé français, et ses limites et paradoxes.

19 heures : repas et soirée conviviale

Dimanche 11 mai

9 h 30 – 12 heures
Bilan des journées
Quelle suite pour ces journées ?

Ces rencontres sont ouvertes à toutes et tous, soignant-e-s comme usager-e-s. Elles seront à la fois des temps de réflexion et d’élaboration commune, d’échanges, de rencontres et de moments festifs.

ATTENTION : Pour faciliter la gestion des journées et en particulier des repas, merci de vous inscrire et régler le montant total de l’inscription le plus tôt possible et impérativement avant le 30 avril 2014.

Vous trouverez le bulletin d’inscription ci-joint à nous renvoyer avec votre règlement.

Hébergements :

Pour se rendre au centre théologique
-  Venant de la gare et du centre ville :
tramway ligne B (station Grand Sablon : 10 mn à pied) ou bus 9 jusqu’à Doyen Gosse, bus 31 et 6021 (arrêt Centre Théologique).
-  Du pont de l’Île Verte (hôpital) :
prendre à droite juste avant le panneau « Meylan ».
-  De la mairie de Grenoble :
quitter l’avenue de Verdun à hauteur de la station Elf, prendre le passage inférieur et longer la voie express.
-  De l’A41 et Rocade sud :
suivre Grenoble centre-ville, sortie 27 ; prendre l’avenue de Verdun, après 20 m prendre la contre-allée à gauche devant l’hôtel.

Hébergement : à réserver par vos soins… sans tarder !
Les hébergements ci-dessous sont soit reliés à Meylan, soit dans la ville même. Pour tout renseignement complémentaire sur les transports, consulter : http://www.tag.fr/236-plans.htm

Hébergement militant  : en fonction des places disponibles
Contact Benjamin Cohadon : 06 18 05 91 08 cohadon.benjamin@gmail.com

AUBERGE DE JEUNESSE (solution la moins chère, qui nous permettrait d’être hébergés au même endroit, transports en communs jusqu’à Meylan (45 minutes), transports de nuit pour retour après soirées)
10 avenue de Grésivaudan, 38130 Echirolles
Tél. : 04 76 09 33 52
Par personne et par nuit
Chambres 4 lits simples, sdb dans chambre, petit-déjeuner compris : 22,90 €
Chambres 2 lits simples, sdb dans chambre, petit-déjeuner compris : 27,50 €

HOTEL IBIS
Rue de la Condamine, ZI de Mayencin, 38610 Gières
Tél. : 04 77 44 00 44
Restent 5 chambres lit double
Par personne et par nuit, petit-déjeuner non compris
08/05 : 57 €
09/05 et 10/05 : 61 €

HOTEL PREMIERE CLASSE GRENOBLE SUD
4 allée de Palestine, ZI de Mayencin, 38610 Gières
Tél. : 0892 23 48 14 (ou 04 76 42 31 71)
9 chambres à 3 lits individuels
Par personne et par nuit
08/05 : 41 €
09/05 et 10/05 : 37 €
Petit-déjeuner : 4,90 €

HOTEL KYRIAD (à Meylan mais à 3,2 km du lieu des débats et plus compliqué pour les déplacements en transports en commun, en particulier le soir)
12 Chemin Du Vieux Chêne Zirst, 38240 Meylan
Tél. : 04 76 90 76 90
Par personne et par nuit
Chambre seule sdb : 59 €
Chambre 2 lits simples sdb : 29,50 €
Chambre lit double sdb : 29,50 €
Petit-déjeuner : 8,50 €

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