Ce projet accélère le transfert des activités « rentables » de l’hôpital public vers le secteur privé. Il développe l’activité libérale des médecins au sein de l’hôpital public avec paiement à l’acte et mise en place de statut de droit privé. Il laisse intacte la question du financement de l’hôpital public, lieu indispensable pour la prise en charge des pathologies lourdes et complexes et pour l’accès aux soins de tous.
Il n’agit pas sur les actuelles inégalités financières et territoriales d’accès aux soins ; bien au contraire, il les renforce, car la fermeture de services d’hôpitaux publics obligera les patients à consulter en cliniques privées sans garantie de tarifs opposables.
Il ne donne pas les moyens d’une autre organisation des soins qui permettrait la création de véritables « maisons de santé de proximité » (2) coordonnés avec les soins plus spécialisés et l’hôpital public.
Un échelon régional de coordination de la politique de santé, tel que les Agences Régionales de Santé, aurait pu être intéressant dans le cadre d’un fonctionnement réellement démocratique des institutions. Cela supposerait aussi la volonté politique d’étudier et repérer les causes environnementales des maladies, de mettre en place des politiques publiques permettant d’y remédier, et de réduire ainsi les inégalités sociales et territoriales de santé, mais actuellement rien n’est prévu en ce sens.
Ce projet doit être dénoncé par tous ceux qui ont à cœur l’accès aux soins des patients, le maintien d’une Assurance maladie solidaire et d’un service public hospitalier de qualité.
Textes d’analyse en pièce jointe et dossier complet sur le site du SMG
(1) Dossier