L’incendie qui a détruit le camp de Grande Synthe met en lumière, une fois de plus, la situation cruelle des migrant.e.s dans notre pays. Ils sont insultés par la maire de Calais, réduits à l’état de sous-humains à expulser au plus vite, par elle comme dans les discours, ici jumeaux, de M. Fillon et de Mme Le Pen. C’est insupportable.
Les associations qui sont solidaires sur place des migrants nous alertent quant aux violences policières répétées, à l’absence d’information sur les droits et d’hébergement adapté aux mineurs à Calais ; elles disposent aujourd’hui d’un nombre important de témoignages, notamment de mineurs non-accompagnés. C’est inacceptable.
En dépit de la présence de plusieurs centaines de personnes revenues à Calais depuis la destruction fin octobre de ce qui a été le plus grand bidonville de France, le gouvernement affirme sans honte son refus d’y mettre en place un dispositif d’accueil durable. Pire, les actions des associations ou simples citoyens qui viennent aujourd’hui en soutien des exilé.e.s sont régulièrement entravées par les autorités.
Les conséquences de cette politique sont graves. Des personnes vulnérables de par leur parcours, leur statut juridique, leurs état de santé et psychologique, leur sexe, ou encore leur très jeune âge sont maintenues dans une situation de grande précarité.
Cette situation est inacceptable, à Calais, et dans cette région, et partout en France. Nous ne devons jamais nous habituer aux traitements inhumains dont sont victimes quotidiennement les personnes en exil sur notre territoire et dont l’Etat est responsable.
L’Etat doit accueillir dignement tous les migrants dans des hébergements pérennes. Immédiatement.
Migrants ou pas, nous sommes de la même humanité.
Pascal Boissel
Président de l’USP
Patrick Dubreil
Président du SMG