Vous appréciez que votre médecin puisse vous recevoir en consultation en dehors des horaires de votre travail. Aidez cette femme ou cet homme à lui permettre de continuer d’adapter ses heures de travail à vos besoins. Soutenez cette pétition qui lui permettra de bénéficier de facilité de parking et de déplacement. Ne permettez pas que l’on ruine ce lien social qu’il maintient tous les jours pour le bénéfice de votre quartier.
Lettre à Madame le Maire de Paris
Objet : assistance aux médecins de quartier.
Madame le Maire,
J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir accorder aux médecins de quartier des facilités supplémentaires de stationnement dans Paris et de porter à 12h le temps autorisé par les régimes de stationnement.
Vous avez décidé et je vous en félicite de rendre à Paris son air de capitale. Les travaux engagés pour faciliter les transports en commun et l’accès des véhicules professionnels sont en parfaite adéquation avec ce que sera le futur Grand Paris.
Vous privilégiez les déplacements « propres » en facilitant à la fois le stationnement et la charge des véhicules électriques. Vous avez simplifié et modernisé le stationnement pour les professionnels depuis le 2 mai 2015. Vous avez concentré votre offre sur deux type d’activité et mis en œuvre un régime de « stationnement professionnel sédentaire » et un régime de « stationnement professionnel mobile ».
Je me permets cependant d’attirer votre attention sur les difficultés dans lesquelles vous plongez la profession de médecin de quartier. Elle n’est certes pas référencée comme tel dans les tables de l’administration de la Santé. Cependant, c’est comme cela que le patient comprend le travail de ces femmes et ses hommes qui sont à l’écoute permanente de leurs patients.
Vous le savez sans aucun doute, ce n’est pas 7 heures par jours pendant 5 jours (35 heures) que le médecin consacre à l’exercice de sa profession. Les régimes proposés ne peuvent donc lui convenir. La médecine de quartier n’échappe pas à l’emprise du domaine public ; en stigmatiser l’exercice me semble bien hasardeux. Elle est une composante essentielle de la recomposition d’un tissu social bien diaphane.
J’habite dans le 18e arrondissement. Il est classé « zone prioritaire de santé ». Il manque près d’un médecin sur deux. Le médecin de quartier dont je prends la défense est celui qui ne compte pas ces heures, celui qui ne facture pas de dépassement d’honoraire après 17h, celui qui ne fait pas de sélection, celui qui se déplace quand cela est nécessaire et enfin celui qui répond aux sollicitations des associations (patients relevant de l’AME de la CMU ou de l’ACS).
Stigmatiser ces médecins là au motif qu’ils exercent une profession libérale n’est pas j’en suis convaincue dans vos intentions. Il porte des valeurs que vous encouragez vous-même. Votre administration ne peut pas ne rien savoir du libéral. Ce que vous rejetteriez vous y feriez référence.
Je souhaite vous assurer de mon soutien dans votre entreprise de faire de Paris un lieu de qualité de vie. Pour cela, je vous demande de prendre en compte les besoins de professionnels qui en sont les acteurs dévoués.
Dans cette attente, je vous prie d’accepter, Madame le Maire, le témoignage de ma considération distinguée.