Le SMG soutient le docteur Patrick Pelloux, président de l’AMUHF, qui est appelé à comparaître devant la juridiction du Conseil national de l’Ordre des médecins le 10 octobre 2007. Ce procès est inadmissible.
Des médecins libéraux syndicalistes accusent le docteur Pelloux de ne pas avoir respecté la confraternité quand il décrivait l’engorgement des services hospitaliers publics d’urgence et qu’il interpellait la population en 2005 sur le manque d’efficacité de l’organisation de la permanence des soins en France.
C’est le principe même du débat démocratique qui permet qu’un président de syndicat puisse donner son point de vue sur une situation qu’il juge critique. L’expression du désaccord est l’essence même de ce débat, mais avancer le prétexte de la non confraternité pour faire procès montre la pauvreté de l’argumentation de ceux qui se sentent agressés. Faire appel à l’Ordre des médecins pour arbitrer le débat syndical relève d’un archaïsme pour le moins anti-démocratique.
Le docteur Pelloux et l’AMUHF sont attaqués pour avoir défendu le service public de santé, malmené par les réformes qui le privent de ses moyens pour fonctionner. Le docteur Pelloux est convoqué devant un tribunal professionnel par des plaignants qui utilisent le corporatisme pour imposer un point de vue idéologique.
Le docteur Pelloux, président de l’AMUHF, doit être immédiatement relaxé : l’Ordre des médecins n’a pas à juger les acteurs du débat syndical.
Pour signer la pétition en faveur du docteur Pelloux :
http://www.amuf.fr/petition-de-soutien-au-dr-patrick-pelloux.html