Les médecins généralistes voient défiler quotidiennement dans leur cabinets médicaux des patients gravement malades pour des raisons socio-économiques (désaffiliation sociale, baisse de revenus) ou à cause de la dégradation de leurs conditions de travail.
Dans le champ de la protection sociale, nous avons dénoncé l’accord national inter-entreprises en 2013 et aujourd’hui le projet de loi de santé « au public » (et non plus de santé publique) de Marisol Touraine qui visent à étendre le champ du remboursement des soins aux complémentaires santé au détriment de notre système solidaire qu’est l’Assurance maladie.
Aujourd’hui, le projet de loi, dite loi Macron, « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » (sous-entendu : des chances économiques des employeurs) va aggraver les inégalités et augmenter le nombre de travailleurs pauvres comme au Royaume-Uni et en Allemagne (1). La santé des travailleurs va bien évidemment en être impactée.
Citons quelques mesures emblématiques violentes et destructrices : privatisations et déréglementations multiples y compris dans les CHU, services publics livrés à la concurrence dont la Sécurité sociale, dégradation du droit du travail, contractualisation individuelle au détriment des conventions collectives, généralisation du travail de nuit (2), etc.
Après l’épisode inacceptable du 49-3 (3), le SMG appelle l’ensemble de ses adhérents et les citoyens à battre le pavé des grandes villes de France le jeudi 9 avril 2015 avec l’ensemble des travailleurs en grève et leurs organisations syndicales en lutte.
Seul un fort mouvement social fera plier ce gouvernement à la solde de « Bruxelles » et des marchés financiers et ouvrira des perspectives politiques pour plus d’égalité, pour l’accès aux soins, à la sécurité et à la santé pour tous.
(1) Lire Martine Bulard, « Loi Macron, le choix du "toujours moins" », Le Monde diplomatique, avril 2015.
(2) Le travail de nuit est reconnu cancérigène par le Centre international de recherche contre le cancer. M. Macron ose nommer le travail de 21 heures à minuit, par l’euphémisme pervers « travail en soirée »... comme si le travail était un loisir. Lire http://pratiques.fr/Travail-de-nuit-le-fleau-d-une.html (travail de nuit : le fléau d’une société d’exploitation).
(3) Lire http://www.smg-pratiques.info/Article-49-3-la-force-ne-fait-pas.html (49-3 : la force ne fait pas loi – loi Touraine, loi Macron : non à l’hégémonie libérale contre les citoyens)