La négociation tarifaire entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux signataires de la convention vient d’accoucher d’une mesure de marchandage tarifaire le 3 mars 2006 aux dépens des patients : 1 euro de plus pour les généralistes le 1er août 2006 au lieu du 1er septembre.
Cet accord pérennise la baisse de la prise en charge des dépenses de soin puisque l’augmentation doit se faire en échange d’une diminution des prescriptions, en particulier les arrêts de travail.
Nous ressentons à travers cette signature, un mépris total de la part des syndicats signataires vis-à-vis des assurés sociaux et en particulier des plus démunis et de ceux qui sont agressés dans leur vie professionnelle, par la dureté du travail, le stress, les maladies professionnelles.
Nous ressentons également un sentiment de HONTE en lien avec le mépris affiché pour le métier de généraliste, cette signature insinuant implicitement que par exemple nous prescririons trop d’arrêts de travail.
Il est indispensable qu’ait lieu un débat démocratique sur l’organisation du système de soin et de santé publique (politique d’accès aux soins, de santé publique et de prévention) et sur les changements des modes d’exercice, de formation et de revenus des professionnels de santé.
Face à cela, le SMG appelle à la mobilisation conjointe de tous ceux qui s’opposent à la privatisation progressive de notre système de soins, ambulatoire et hospitalier, et souhaitent la mise en place d’une véritable Assurance santé solidaire :
- mobilisation des sensibilités progressistes des professionnels du soin, pour créer un rapport de force et obtenir une renégociation de la convention et une amélioration des conditions d’exercice.
- mobilisation des citoyens, de leurs syndicats, des forces associatives et mutualistes, car l’avenir de notre système de soin ne peut être laissé à la seule négociation conventionnelle entre professionnels et gouvernement, représenté par le Directeur de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance maladie.
Le SMG s’oppose aux mots d’ordre d’augmentation tarifaire unilatérale, pénalisant les citoyens, et fait des propositions alternatives pour un vrai changement dans la politique de santé de ce pays.
Il affirme le principe fondamental de dissociation définitive des revenus des médecins, et du coût de leurs prescriptions.