Archive / 2005

Non au démantèlement du système de soins public

Publié le jeudi 20 octobre 2005

Le Syndicat de la Médecine Générale exprime sa solidarité avec la journée de mobilisation du 20 octobre qui réunit dans une défense commune de l’hôpital public les différentes catégories de personnel hospitalier : agents des services hospitaliers et administratifs, aides soignant(e)s, infirmier(e)s, praticiens hospitaliers.

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2006
-  en fixant un taux d’augmentation des dépenses hospitalières public à 3,4 %, il ne permettra ni d’offrir à tous les patients des soins de qualité, ni d’assurer au personnel hospitalier des conditions de travail correctes ;
-  en imposant un forfait de 18 euros sur les actes lourds et en relevant à 15 euros le forfait hospitalier, il aggrave les inégalités d’accès aux soins.

Ce PLFSS s’inscrit dans le même cadre que la loi de Réforme de l’Assurance maladie : médecins généralistes, nous constatons dans notre exercice quotidien que la mise en place du « médecin traitant » s’accompagne d’une jungle tarifaire où les dépassements d’honoraires tendent à devenir la règle et où les difficultés d’accès aux soins s’aggravent.

Le gouvernement nous ment, son but est de baisser la part des soins prise en charge par l’Assurance maladie tant au niveau hospitalier qu’au niveau ambulatoire, et de favoriser le secteur privé tant hospitalier qu’assurantiel.

D’autres choix sont possibles :
-  affirmer comme priorité politique l’égal accès aux soins pour tous tant au niveau hospitalier qu’ambulatoire,
-  donner à l’hôpital public les moyens humains, d’organisation et financiers pour tenir sa place dans la continuité des soins,
-  donner à toutes les catégories des personnels de l’hôpital public des conditions de travail et de rémunération correctes,
-  instaurer un véritable débat sur les modalités d’exercice, le niveau et le mode de rémunération des professionnels du secteur ambulatoire.

Seule la mobilisation de tous, soignants et usagers, pourra permettre de stopper la privatisation progressive de notre système de soins et de mettre en place un véritable système de santé publique.


-  Marie Kayser : 06 86 55 80 02
-  Patrice Muller : 06 81 44 68 49