Nous, médecins généralistes, constatons depuis de nombreuses années les conséquences délétères du travail précaire sur la santé.
Le travail précaire a pour corollaires l’intensification du travail, l’isolement dans les relations humaines, le sentiment de n’être qu’un pion qu’on déplace et qu’on jettera dehors le jour venu, quel que soit son degré d’implication dans la tâche, l’impossibilité de se projeter dans un avenir personnel au-delà du court terme. Source de nombreuses souffrances physiques et psychiques, il occasionne de plus en plus de consultations médicales dans nos cabinets.
Le dispositif CPE ne peut que contribuer à étendre ces pathologies, liées aux mauvaises conditions de travail, qui explosent dans la période actuelle.
Dénoncer le CPE est donc un impératif de santé publique.
Le Syndicat de la Médecine Générale appelle à soutenir les manifestations de protestation le 28 mars prochain contre le Contrat Première Embauche.