Chères Amies, Chers Amis,
Comme vous le savez, le Syndicat de la Médecine Générale a décidé de participer aux prochaines élections aux Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS) qui auront lieu le 29 septembre 2010. Il ne s’agit pas pour nous d’un engouement nouveau pour ce type d’instance, dont le pouvoir au sein des nouvelles Agences Régionales de Santé est plus que limité. Il s’agit d’une part de tenter de mener le débat sur le devenir du système de santé avec l’ensemble des acteurs professionnels et, d’autre part, de tout faire pour empêcher une fois de plus que la représentation de la médecine générale soit laissée à la CSMF et autres SML dans un « tout conservateur et corporatiste » qui étouffe la médecine générale depuis des décennies.
Sachant que les choix faits par la nouvelle direction de MG France ouvraient des perspectives de convergence d’analyses pour la défense de la médecine générale, nous avons décidé de participer aux listes proposées par MG France dans trois régions : Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Pays-de-la-Loire, et de soutenir ces listes dans toutes les régions.
Ce rapprochement syndical est compréhensible : le SMG fait partie des membres fondateurs de MG France, et aujourd’hui la crise est telle que c’est l’avenir même de la médecine générale qui est en péril. Nous avons des divergences avec MG France : nous continuons de penser que la loi Hôpital Patient Santé Territoire est une loi dangereuse pour l’ensemble de la santé en France et que la reconnaissance de la médecine générale y est plus symbolique que réelle. Cela n’empêche cependant pas les convergences avec MG France et avec le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes sur la question de l’avenir de la médecine générale et sur les combats à mener.
Nos candidats défendront, au cours de cette courte campagne, trois thématiques qui sont pour le SMG le socle de notre engagement :
- - Un accès aux soins facilité et solidaire :
L’avenir de la médecine générale ne peut se concevoir que dans le cadre d’une protection sociale solidaire. Même si nos relations avec l’Assurance maladie sont souvent conflictuelles depuis que celle-ci a choisi le modèle libéral de fonctionnement où dominent la productivité et la rentabilité, nous voulons défendre l’Assurance maladie, sur le socle des valeurs qui ont présidé à sa création par le Conseil National de la Résistance en 1944, valeurs qui garantissent l’accès aux soins pour tous.
- - Une formation et une information indépendante :
Il ne peut y avoir de médecine générale capable de répondre aux besoins de santé des populations que si elle est indépendante de toute soumission à l’industrie pharmaceutique ou aux financeurs privés. La formation professionnelle doit être organisée par la profession pour un exercice au service des patients Il y a nécessité à modifier nos pratiques professionnelles pour les rendre plus sûres et mieux adaptées aux besoins de santé, mais cette adaptation des pratiques ne doit pas conduire à une normalisation de la médecine générale par des recommandations, des protocoles dont la finalité serait la productivité médicale.
- - D’autres modes d’exercice et de rémunération
Nous avons besoin de travail en concertation et en coordination, de changement dans nos conditions d’exercice avec le développement pour celles et ceux qui le souhaitent de structures pluriprofessionnelles et d’autres modes de rémunération tels que le forfait, la capitation ou le salariat.
C’est sur ces bases que nous appelons à voter dans toutes les régions pour les listes présentées par MG France et que nous continuerons à travailler ultérieurement.
Il est indispensable que nous puissions débattre ensemble de tout cela.
Nous convions les adhérents et sympathisants du SMG aux réunions :
- Ile de France : mercredi 8 septembre à 19h, AGECA, 177 rue de Charonne, 75011 PARIS,
- Pays de la Loire : jeudi 9 septembre à 20h30, Maison des Syndicats, Place Gare de l’Etat (boulevard de la Prairie aux Ducs), salle E, 1er étage, NANTES,
- Midi-Pyrénées : mercredi 8 septembre, à 20h30, Siège de l’URML, 33 route de Bayonne, TOULOUSE.
Avec nos salutations syndicales
Patrick Dubreil
