Réuni en séance extraordinaire, mercredi 1 juin à 20 heures, le Conseil Régional de l’Ordre de Médecins a confirmé la décision du Conseil Départemental qui a refusé l’inscription de Michele d’Auria. Le Docteur Michele d’Auria en est à son 52e jour de grève de la faim. Le Syndicat de la Médecine Générale se joint à l’appel pour que le Docteur Michele d’Auria puisse continuer à exercer son métier et demande à toutes et tous d’adresser par fax cet appel à l’Ordre national des médecins qui doit statuer sur sa demande d’inscription mardi 7 juin.
Le docteur Michele d’Auria exerce en France son métier de médecin auprès des populations les plus démunies depuis 1993, aucun faute ou négligence de nature médicale ne peut lui être reprochée.
Sa « faute » a été de travailler sous un nom d’emprunt en raison d’une erreur judiciaire commise à son encontre en Italie. Le gouvernement français a reconnu la validité de ses arguments en refusant son extradition. La justice française a confirmé en novembre 2004 en appel le non-lieu prononcé suite à la plainte contre lui de l’Ordre des médecins du fait de son inscription au tableau de l’ordre sous un nom d’emprunt.
Malgré tous ces éléments tant juridiques que professionnels, le Conseil Départemental de l’Ordre des médecins de Paris le 11 mai, puis le Conseil régional en instance d’appel le 1er juin persistent à refuser son inscription au tableau des médecins, condition indispensable pour qu’il puisse exercer.
Le docteur d’Auria a déjà « payé sa faute » par 27 mois d’interdiction d’exercer, il est aujourd’hui 3 juin en grève de la faim depuis 50 jours, après une première grève de 21 jours suspendue il y a 1 mois suite à des assurances que sa demande serait réexaminée.
Nous n’acceptons pas que la décision du Conseil de l’Ordre condamne un médecin dont la justice française a refusé l’extradition et pour lequel un non lieu a été rendu suite à la plainte du Conseil de l’Ordre : le docteur d’Auria est condamné à la perte d’un métier auquel il tient par-dessus tout ce qui équivaut dans son cas à une condamnation à la mort.
Nous demandons que le Conseil National de l’Ordre des médecins examine en urgence en session extraordinaire son recours et y apporte enfin une réponse favorable.
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Fax du Conseil National de l’Ordre des médecins : 01 53 89 32 38