Le SMG se réjouit de la suppression, lors du vote au sénat, de l’article 29 ; celui-ci avait été inclus, par le gouvernement, dans la loi transposant la Directive Européenne sur le médicament. Il autorisait les programmes « d’aide à l’observance » menés par les firmes pharmaceutiques auprès des patients et avait été voté en première lecture par l’Assemblée nationale le 11 janvier ; les députés français allaient en cela à l’encontre des députés européens qui, en 2004, avaient fait échec à la volonté de la Commission Européenne d’autoriser la publicité directe auprès du public pour les médicaments de prescription.
Cette forme déguisée de publicité de la part de l’industrie pharmaceutique avait suscité dès l’origine la mobilisation de la revue Prescrire, du Collectif Europe et Médicament et de tous ceux qui ont à cœur l’indépendance du soin
Mais tout n’est pas gagné avec la suppression de l’article 29 :
- Les programmes « d’aide à l’observance », qui se sont mis en place en France hors de tout cadre légal, doivent être arrêtés
- La transparence des travaux des commissions de mise sur le marché des médicaments doit continuer à être améliorée, en particulier en ce qui concerne les conflits d’intérêt des experts.
- Les patients et les soignants doivent lutter pour que la formation et l’information des soignants sortent de l’emprise des firmes pharmaceutiques.
Professionnels du soin, associations de patients, de consommateurs, organismes mutualistes, sociétés savantes, élus... ont pu gagner parce qu’ils se sont mobilisés de façon conjointe.
Cette mobilisation doit se poursuivre pour une meilleure qualité du soin au service des patients et un meilleur accès aux soins pour tous.